dimanche 9 janvier 2011

The Entertainist 2

"Des fois, je veux dire quelque chose en français, et ça donne des choses comme ‘je vomis sur Julien Doré’"

Oui Gonzales, pardon Chilly Gonzales est pour moi une sorte de dieu, de dieu canadien, dieu du piano, dieu de l'improvisation, dieu du show, dieu hyperactif réactif, multifacettes, recordman du concert le plus long remporté l'année dernière et qui pour lui représente "la performance parfaite pour illustrer ma nature de compétiteur et mon avidité musicale !", cassette double face, exubérant mais toujours authentique, dieu de la musique ! dont il se réapproprie les codes, se définissant lui même comme un "sad musical genius".
Gonzo mélange sans cesse les genres : no rules here, never.
Rêve chéri : le voir sur scène dans son one show man fou et pouvoir presque le toucher (des yeux). Waaaah !
Ce fut chose faite le 27 novembre dernier dans ce bel endroit qu'est le Trianon (endroit dans lequel il était déja venu en avril 2006) - over complet, bien entendu.
J'ai pu admirer ce génie musical durant prêt de 90 bien trop courtes minutes.
Gonzales est apparu en costume blanc immaculé et charentaises, vêtements définissant parfaitement cet artiste décomplexé de la musique. Il commence par jouer seul au piano, son instrument de prédilection. Mélangeant comme à son habitude grands airs classiques et reprises réarrangées à sa façon. Le public réagit immédiatement à Gogol ou le délirant Eye of the Tiger (un désormais classique). Le show démarre doucement.

Puis des techniciens retirent le piano que l'artiste ne veut pas lâcher et dont il s'acharne à jouer encore en coulisse. Sur scène il est alors rejoint par son combo du moment, rebaptisé Double Pénétration : deux batteries et donc deux batteurs Victor (Le Masne de Housse de Racket) et son fidèle Mocky et SoCalled au piano, la seconde partie du show peut alors commencer ! le public est sur les dents, les pieds les mains, le corps tout bouge en même temps :
le tubbesque "i am Europe" enflamme la salle !

I’m a dog shaped ashtray
I’m a shrugging moustache wearing a speedo tuxedo
I’m a movie with no plot
Written in the back seat of a piss powered taxi
I’m an imperial armpit, sweating Chianti



Les titres d'Ivory Tower ont la part belle et c'est bien normal. C'est son dernier album qu'est venu présenter le canadien. Arrive alors The Grudge où une surprise nous attend puisque c'est Anaïs qui reprend le morceau en accentuant le coté hip hop du titre.
Comme à son habitude, Gonzales n'hésite pas à parler entre les morceaux, parfois longuement, entamant des conversations métaphysiques en français ou en anglais quand il ne trouve plus les mots qu'il faut. Knight Moves déchaine de nouveaux mouvements de jambe, de hanches et de têtes.
"Qu'est ce que vous pensez du nouveau Trianon, là, vous aimez bien ? Il est un peu comme moi, vieux comme il faut" lance t'il avant de démarrer un Take me broadway endiablé.

Lors du rappel, il interprète un extrait de You can dance plébiscité par le public du Trianon.

"Man, music is a joke, I try not to cry".



Puis il sort ...un Ipad ! et commence à jouer "Never stop" en utilisant le clavier virtuel de ce dernier, clin d d'oeil au fait que Apple a utilisé ce titre pour la publicité du fameux produit.

Il demande même à une personne du public de le rejoindre et de jouer un morceau sous ses indications. Personne ne sait alors qu'il s'agit d'un de ses plus grands fans : Aurélien Faou, pianiste également qui a déjà joué sur scène plusieurs fois avec lui et qui est présent à chaque concert.






































Gonzales et Mocky que l'on aperçoit sur la droite.

J'en ressort complètement électrisée, fascinée, rechargée, avec ces mélodies dans ma tête et cette énergie sur scène. je me jure de le revoir, c'était trop bon.

Ivory Tower est également un film réalisé par Adam Traynor où Gonzo a multiplié les postes puisqu'il en a été le co-scénariste avec Céline Sciamma (la talentueuse réalisatrice de Naissance des Pieuvres), un des acteurs principal avec ses potes le DJ Tiga ou encore Peaches puis il en a également réalisé la BO puisqu'Ivory Tower a été faite pour le film. Ce dernier raconte l'histoire de deux frère rivaux, joueurs d'échecs et amoureux de la même femme.

Je termine par un extrait de l'auto biographie que Gonzales a écrite et que l'on peut trouver sur son site.

So please, no pity,
You can never melt this ice-cold heart between my two titties
cause what’s life but a board game?
and if you play the game then you’re never bored with more of the same
What’s life but a competition
You know my name, I am – bitten
I never stop


NB : je remercie la personne qui a bravement réussi a prendre la vidéo de très bonne qualité, que j'ai empruntée et présentée plus haut, de la première partie du concert.

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