vendredi 22 mai 2009

In The Electric Mist


Thriller métaphysique.

Au sud de la Louisiane, à New Ibéria vit Dave Robichaux, ancien lieutenant de police idéaliste reconverti. Homme blessé, envahi par les démons d'un passé ténébreux et en proie à des hallucinations, il doit mener une enquête où les crimes passés et présents se font écho avec peut-être, qui sait, au bout, une certaine rédemption...
J'avais laissé de coté Bertrand Tavernier depuis son Capitaine Conan, un des plus beau rôle de Philippe Toretton avant qu'il ne tombe dans une certaine politique commerciale. Je sais qu'avec lui, je trouverais un certain engagement dans le choix du sujet, et une patte bien particulière. C'est donc avec une grande curiosité que je suis allée voir sa première oeuvre de fiction tournée aux Etats Unis.
Grand connaisseur de la culture américaine et du cinéma américain en particulier, Bertrand Tavernier a choisi d'adapter un roman noir de James Lee Burke : Dans la Brume électrique avec les morts confédérés. Ce choix est née d'une très grande admiration de l'oeuvre de Burke, passion qu'il partagait avec son ami Philippe Noiret. Ce film lui était d'ailleurs dédié mais la production américaine a refusé l'inscription : "A philippe Noiret, qui aimait tant les romans de James Lee Burke".
Bertrand Tavernier explique que ce qui l'attire chez Burke c'est son rapport au passé : "En Louisiane le passé conditionne le présent. Pour lui, le fait que les gens n'aient pas osé affronter la question raciale, dès la guerre de Sécession, n'aient pas fait d'examen de conscience, provoque aujourd'hui le crime et la corruption. "Le passé n'est pas mort, il n'est pas encore passé", dit Burke après Faulkner (ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle "le Faulkner du roman noir"). Chaque acte de violence en Louisiane a des sources dans le passé. C'est un thème que j'ai souvent exploré dans mes films et je me sentais donc la-dessus en terrain de connaissance".

Film d'atmosphère ; la Louisiane transpire l'image : paysages de bayou, brume enveloppante et mystérieuse. Elle apparait comme une sorte de monde parallèle où le temps n'a pas de prise et où s'exhument les cadavres du passé.

Film authentique : Le réalisateur a beaucoup collaboré avec des personnes de New Iberia dans un souci du détail et de respect de la culture locale. La bande son très travaillée accentue la démarche. En forme de clin d'oeil on retrouve le grand bluesman Buddy Guy dans le rôle de Hogman Patin et l'ancien batteur de The Band Levon Helm dans le rôle du général.

Ce film ne sortira pas en salle aux Etats Unis ...pour d'obscures raisons de production et de rythme...inutile de dire qu'ils louperont une immersion intemporelle dans l'univers de Burke revu par un des plus grands cinéastes français qui pour le coup a du faire face aux nombreuses critiques, demandes de réécriture et de montage de son producteur américain pour tout de même imposer sa patte et garder une part de liberté.
De part l'intelligence de la mise en scène et des questions qu'il suscite, Dans la Brume Electrique va bien au delà d'une fiction traditionnelle, il pose la question de l'avenir de l'humanité.

"There's a red house over yonder"


Fragiles, telles de vieilles personnes, parfois envahies par la végétation, ces 100 abandoned houses semblent toutes dissimuler une histoire, joyeuse ou sombre.
Les vitres brisées, le perron démoli, certaines font peur, une peur mêlée d'envie. Qu'y a t-il derrière cette porte ? On imagine des cadavres calcinés dans la cheminée, des jardins remplis de secrets, des caves à tiroirs, et pourquoi pas le trésor de nos 12 ans...on est loin des quartiers bourgeois et pimpants à la Desperate Housewives.
Un projet singulier, un brin dépressif, d'un photographe qui a décidé de photographier dans les années 90 les maisons abandonnées de sa ville, en l'occurence Détroit, principale ville portuaire de l'Etat du Michigan. L'auteur de ce projet a estimé à 12000 le nombre de maisons abandonnées...à contrario de notre chère capitale débordantes de gens qui vivent dans des boites à chaussures...C'est à combien d'heures de vol de Paris déjà Détroit ?

http://www.100abandonedhouses.com/

samedi 9 mai 2009

Are you doing something dirty ?

Are you breaking the Law ?

Un groupe de types aux personnalités tranchées et délurées animent une radio pirate diffusant du rock n roll et du bon dans cette fin des années 60 où les radios ne diffusaient que 45 min de musique pop par jour.
Réunissez 8 DJs qui ne vivent que pour la musique, des milliers de disques, une cuisinière lesbienne, secouez et vous obtenez le détonant Good Morning England, prototype parfait du "feel good moovie".
Après Love Actually, Richard Curtis remet ça en s'inspirant de sa propre enfance où il écoutait ces fameuses radios pirates qui émettaient depuis des bateaux et de plates-formes maritimes ancrées juste au-delà des eaux territoriales britanniques. Des millions de britanniques ont ainsi pu remuer du bassin en découvrant avec frémissement des groupes cultes comme les Beatles, les Rolling Stones, les Kinks, et des chanteurs et musiciens tels que Jimmy Hendrix, Dusty Springfield, Janis Joplin et Aretha Franklin.
Que du lourd pour le casting puisque que l'on retrouve un de mes acteurs favoris : Philip Seymour Hoffman mais surtout Bill Nighy en dandy captaine de la joyeuse troupe, Rhys Ifans (métamorphosé depuis Coup de Foudre à Notting Hill), Nick Frost et les début de Tom Sturridge - On notera également un passage éclair de la formidable Emma Thomson en ex-égérie sulfureuse un brin coquine. Jubilatoire !
un seul défaut : La fin "titanesque" aurait pu ne pas être ou être autrement.
Un film dédié au dieu tout puissant du rock n roll.
Oh yeahh !

http://www.goodmorningengland-lefilm.com/

vendredi 8 mai 2009

This is a song for Sofia


Elle était sa confidente dans sa prime enfance. Cela lui a inspiré une chanson douce fragile et légère à découvrir http://sidebar.asthmatickitty.com/archives/1867
Lui c'est Sufjan Stevens, elle c'est Sofia Coppola