mardi 28 décembre 2010

I'll get the Ice-creams

Ce qui est formidable avec les enfants c'est que ça tombe 15 fois par jour, ça rentre dans les meubles, les murs, ça glisse, ça fait des cascades inopinées, ça pleure 5 min et puis ça repart jouer comme si de rien n'était...
Ce petit court m'a bien plus pour cela, parce que dans le fond il est assez proche de la réalité.

Pour voir les autres films courts produits par Bird Box Studio c'est ici.

I'm coming like a hero...retour sur le plateau "happy pop" de La Clef du 4.12 dernier

Le 4 décembre dernier, j'ai pu assister, avec bonheur, au plateau "Happy Pop" que proposait La Clef de Saint Germain en Laye. Je n'ai pas vu Cheers, tout jeune groupe sélectionné au Tremplin rock The Gibus mais j'ai pu voir Lily Wood and the Prick et The Bewitched Hands.

Lily Wood and the Prick ou la culture de l'ambiguïté : Découvert au festival Fnac Indétendances 2010, j'ai revu avec beaucoup de plaisir Lily Wood and the Prick. Impossible de rater la mini robe fantastique que portait la chanteuse, faite de casquettes blanches assemblées : les visières pour le bustier et le reste pour la jupe avec un joli effet bouffant. Lily Wood c'est d'abord un duo : la voix terriblement groovy de Nily : Petit bout de femme débordant d'énergie, elle insuffle sur scène un punch communicatif. C'est également elle qui écrit les textes. Puis il y a Benjamin, "Ben" (alias "the prick" le petit con) qui compose la musique du groupe, joue de la guitare et du clavier. Dès leur rencontre, une alchimie se créée au travers de leurs différences et les premiers tubes du groupe voit le jour. La rencontre avec Pierre Guimard, bassiste de Jean Louis Aubert et par ailleurs producteur sera décisive. Ce dernier les accompagne d'ailleurs sur scène, en tant que bassiste. C'est aussi leur manager ou "nounou" comme le raconte Nili. Mêlant des titres tour à tour pop, électro, disco ou encore folk, Lily Wood brouille les pistes. Leur truc c'est de mélanger le monde féérique de leur musique et de leur univers graphique (clip et pochette d'album) avec l'ambiguïté de textes à double sens.



























Le public, ravie ne s'y trompe pas et est rapidement conquis par les tubes efficaces "Hey it's ok" ou "Down the drain" d'Invicible Friends, premier album détonnant du groupe, sorti en mai dernier. Déjà remarqué en 2009, lors de la sortie de leur EP contenant 6 premiers titres et notamment une formidable reprise de L.E.S artistes de Santogold et intitulé Lily Wood and the What ? Le duo offre là des titres mieux produits et arrangés et confirme un talent plus que prometteur.
Enfin, impossible de ne pas connaitre le titre This is a love song...sauf si vous n'avez pas la TV chez vous...(il s'agit du fond sonore du dernier spot publicitaire pour le parfum Idylle de Guerlain)



The Bewitched Hands : chaos organisé - La salle, maintenant chauffée à bloc par le quatuor de Lily Wood attend The Bewitched Hands qui font alors leur balance en direct. On assiste aux réglages sonores et mises en place techniques. Mais du coup la pression redescend d'un cran pour remonter dès les premiers accords enthousiastes du quintette. Je me dis que je les ai déjà vu quelque part mais je ne me souviens plus ou. Les assemblages sonores de ce "groupe chorale" m'avaient beaucoup rappelé Arcade Fire à l'époque et m'avait touché tout autant . Je me souviens. C'était encore au festival Fnac Indétendances mais celui de 2009, pour le coup.






























Je suis séduite, d'emblée, par leur folk psychédélique frais et généreux. Il y a une très grande complicité entre eux, sur scène ce qui procure beaucoup de plaisir et de joie au public. On assiste à quelque chose de profondément authentique et spontané.
Que s'est il passé pour eux, depuis 2009 ? Ils ont raccourci leur nom (retirant "on the top of your hands"), ils ont tourné, beaucoup, énormément, ils ont sorti un album Birds & Drums. Profondément influencé par les Pixies, les Smiths ou encore Nirvana, The Bewitched viennent tous de Rheims et c'est avant tout un groupe de potes, qui se connaissent depuis l'adolescence où déjà ils partageaient les mêmes gouts musicaux. Ils se sont forgés une culture commune notamment grâce à l'effervescence musicale qu'a connu la ville à une certaine époque. Eux, privilégient les mélodies, les recherches sonores, beaucoup plus attirés par "la musicalité des voix" que par le message des textes : "Quand on écrit un morceau, on trouve une mélodie, on dessine un chant, sans lui donner de sens véritable. Mais une fois le morceau enregistré, les mots posés, on leur trouve un sens qu’on n’avait pas consciemment imaginé. Quelque chose d’un peu surréaliste, parfois. Et les mots ne viennent pas au hasard, ce n’est pas une loterie ; ça dépend de l’ambiance du morceau." (dixit une itw donnée par le groupe aux Inrocks en octobre dernier)

Le quintette est également très proche de Pierre plus connu sous le pseudo Yuksek. Ils ont d'ailleurs fait une reprise de son tube Tonight et ont également participé à un des titres de son album ("Away from the Sea"). De mon coté ma préférence va pour leurs morceaux qui explosent dans le cœur et qui nous prennent par la main avec leur rythmique incendiaire comme le sublime Work (ci après) et Hard to cry.
Vous pouvez voir le concert à emporter qu'a réalisé la blogothèque sur le groupe ici.







En définitive, une soirée mémorable et deux groupes avec au moins deux points communs : ce sont des français mais on ne dirait pas et ce sont de purs groupes de scène à voir d'urgence si ce n'est déjà fait.

http://www.myspace.com/lillywoodandtheprick
http://www.myspace.com/handsbewitched

dimanche 26 décembre 2010

dimanche 19 décembre 2010

Gift 3

Un dernier cadeau pour ce soir : La bande annonce du prochain film réalisé par Terrence Malick et prévu pour mars 2011. The Tree of Life réunit Brad Pitt, Sean Penn et Jessica Chastain. Depuis Le Nouveau Monde sorti en 2005, le réalisateur s'était fait très discret. The Tree of Life propose une réflexion sur le sens de la vie en racontant l'histoire de Jack, ainé d'une fratrie (interpreté par Sean Penn adulte) et qui se souvient de son enfance dans les années 60s au Texas, entre un père absent et autoritaire (Brad Pitt) et une mère aimante puis la perte progressive des illusions et de l'innocence. Jusqu'à présent, La Ligne Rouge est le seul film que j'ai vu du cinéaste mais à lui seul il constitue, pour moi un sommet, un de ceux qui ont compté, profondément. Je n'avais rien vu de tel auparavant. Jamais un film de guerre n'aura autant été filmé avec une telle poésie dans les images.
Voici donc une bande annonce extrêmement prometteuse...

Gift 2

Voici un très beau clip, réalisé par Kim Jordan, avec un univers enchanteur et original. La musique est composée par Sam Prekop, chanteur du groupe The Sea and Cake et qui a également réalisé des albums solos. Le titre The Silhouettes est un extrait de son troisième album Old Punch Card sorti cette année sur le label Thrill Jockey.


Merci à Jiess de m'avoir fait découvrir cette merveille.

Gift 1

Après des semaines de préparation, soirée d'anniversaire terminée ! Je vais pouvoir me remettre sur tous les articles gardés sous le coude depuis un bail et peut être enfin les passer du statut "brouillon" au statut "publié". Un petit cadeau post-Noël pour démarrer - Merci à Astrid pour la suggestion. J'a-dore. La musique, le montage, tout.
Allez, combien de films reconnaissez vous ?
En tout cas, pour la musique, c'est eux :
1. Ratatat - Nostrand -
2. Kanye West - Power -
3. Rooney - Not In My House -
4. Apartment - Fall Into Place -
5. Civil Twilight - Letters from the Sky -
6. SUNBEARS! - Little Baby Pines -

Ce mix, réalisé par la canadienne Gen I contient 270 extraits de films produits ou distribués en 2010 ! dont vous trouverez la liste ici.
Plus de 6 min de pur plaisir...

samedi 11 décembre 2010

Sequencing

Dans le même esprit que le titre Upular dont j'avais parlé ici, le talentueux Nick Bertke alias Pogo continue de réaliser des remix à partir d'extraits sonores de dessins animés. Il séquence le film choisi pour créer de nouveaux morceaux. Le plaisir de ce jeune australien est de faire partager ses créations sonores au monde entier. Il a très récemment fait partie du top 25 de la sélection You Tube Play organisée en partenariat avec le musée Guggenheim. Sa renommé à démarré grâce au remix du fameux dessin animé de Disney Alice in Wonderland qui a comptabilisé plus de 4000000 de vues et que vous pouvez voir sur son espace Youtube  ici. Vous pourrez également y découvrir un remix réalisé à partir de certains bruitages bien caractéristiques de la série Dexter ...brrr ! Les studios Pixar/Disney se sont intéressés de prêt à son travail et lui ont proposé un contrat. Ils ont ainsi eux même produit plusieurs de ses créations. Ils lui ont alors demander de retirer ses précédentes créations de la "vue publique" pour laisser la place aux commandes de Pixar/Disney. Son contrat prenant fin il a à nouveau partagé ses anciennes créations (dont Bangarang, le remix du film Hook). Il travaille actuellement sur ce qu'il appelle "Remixing the world", projet assez délirant qui consiste à voyager en Amazonie, en Antarctique, en Afrique et au Tibet en enregistrant des séquences sonores.

Voici Wishery, un charmant remix de Blanche Neige



Bangarang, le fameux remix de Hook qui a créé la polémique avec Disney...


Toyz Noise un remix commandé par Pixar/Disney


Et mon préféré : le titre Expialidocious composé à partir d'extraits sonores du film Mary Poppins

mercredi 1 décembre 2010

Just Listen ! #7

Ça fait longtemps que j'avais délaissé la rubrique Just Listen ! Voila donc du son, du bon, du bon son avec en prime du soleil, du sable, la mer et des jeunes gens heureux qui courent un peu partout, en maillot.
Les californiens de Crocodiles ont décidé de nous mettre la pêche avec leur rock indie new wave à forte tendance shoegaze : des voix, des guitares, des claviers, de l'écho, de la réverb. Les seules personnes en cuir que l'on voit sur la vidéo ce sont eux : Brandon Welchez et Charles Rowell, le duo de Crocodiles, nom donné en hommage à Echo and the Bunnymen un de leur groupe phare.
Sleep Forever est le deuxième opus du groupe, d'où est extrait le titre Hearts of Love, ci-après. Il est sorti en janvier dernier, sur le label Fat Possum et produit par James Ford (le même que Arctic Monkeys ou Simian Mobile Disco). Album que l'on dit très influencé par The Horrors avec qui ils ont tourné pour leur premier album "Summer of Hate".
Hearts of Love est typiquement ce que j'ai envie d'entendre en ce moment, une mélodie jouissive et efficace, un petit coté dark et ce je ne sais quoi bien 70s qui me fait toujours plaisir.



Summer of Hate, extrait de leur premier album du même nom.


En concert chez vous bientôt
Lille - Le Grand Mix le 22 février 2011
Toulouse - Le Bikini le 14 mars 2011 avec les White Lies
Rennes - Ubu le 19 mars 2011 avec les White Lies
Paris - La Cigale 22 mars 2011 avec les White Lies
Crocodiles a même un blog où vous pouvez suivre leurs tribulations musicales --> ici

dimanche 28 novembre 2010

Somebody is in my orchard

Voici un court métrage trouvé sur le site Fubiz et réalisé par Kadavre Exquis. Sous ce nom se cache un graphiste désigner français vivant aux Pays Bas. "Theodore & Rosemary’s Orchard" raconte l'histoire d'un voleur qui, cédant à son addiction pour les fruits, en subtilise dans un jardin...
Je suis littéralement "tombée en amour" pour la bande son Somebody in my Orchard interprétée par Nancy Adams. Je recherche fébrilement depuis deux jours des informations sur l'artiste et ses éventuelles productions sonores mais c'est le vide intersidéral. Si quelqu'un connait cette personne, même personnellement, qu'il me contacte au plus vite !

Theodore & Rosemary's Orchard from Kadavre Exquis on Vimeo.

Un autre court métrage d'animation de Kadavre Exquis, réalisé en deux jours sur la bande son Sea Sex and Sun en forme de tribute à Serge Gainsbourg.

Presse qui roule #1

Un de mes grand plaisir est d'aller régulièrement chez mon buraliste préféré et de repartir avec une cargaison de revues. Quelquefois je flâne, je regarde les couvertures, les sujets du moment, je feuillète et repars les mains vides. D'autres fois je craque et je repars avec 4, 5 magazines voir plus...Cela peut aller de la revue culturelle, culinaire ou de société au féminin le plus ridicule...Je suis ouverte à tout. Je peux acheter une seule fois dans l'année un magazine juste parce que le dossier spécial du mois m'intéresse.
La semaine dernière,  je suis rentrée chez moi avec dans ma besace : le dernier Brazil 2, Fricotte, Les Inrockuptibles et Standard.

+ BRAZIL 2 : J'ai ENFIN trouvé ce magazine dont m'avais parlé un ami, lui-même abonné et archi fan de Xroads (prononcer "crossroads"), binôme du premier. L'ancienne revue Crossroads créée depuis 2002 s'est scindée en deux : Xroads pour la partie consacrée à la musique blues, rock, folk et rythm'n'blues et Brazil pour la partie cinéma. Brazil2 annonce "Un cinéma sans concession". J'ai été agréablement surprise par ce magazine "qui a de la gueule" comme on dit et je regrette même de ne pas en avoir eu un numéro entre les main avant...Il balaie généreusement tous les styles de cinéma et semble avoir suffisamment d'indépendance pour ne pas se sentir l'obligation de dire du bien alors que dans le fond on ne le pense pas. Les articles sont pertinents, détaillés tout en restant accessibles. Les interviews sont longues comme j'aime. Ce mois-ci on trouve celle très classe de Claudia Cardinale à l'occasion de la sortie du Guépard en DVD, celle croisée de Gilles Lellouche et Fred Cavayé, un retour sur la filmo de Tod Browning. En bref, j'ai trouvé mon magazine de cinéphile ! le rendez vous est pris.
BRAZIL2 - mensuel - 4,50 euros

+ Premier numéro pour FRICOTE : Rose, frais, graphique et urbain, je ne le lâche plus ! Au menu de ce nouveau concept culture food, on trouve "des bons plans que l'on échange entre potes" dixit le rédacteur en chef Julien Pham., les bonnes adresses testées et approuvées par Kim Chapiron et Thomas Erber, une interview du célèbre maraîcher Joël Thiebault, des blogs classieux mais toujours funs, un focus sur le banh mi le kebab alternatif, les photos conceptuelles de David Sykes et d'autres choses bien alléchantes. En bonus quelques recettes mais pas trop, que je vais tester très rapidement. "Fricote s'adresse à ceux qu’on appelle, nous, les « épicuriens urbains » : cuisiniers du dimanche, Mac Gyver du frigo, sandwichologues, fins gourmets". En bref : branché et bien cool, j'y reviendrais ! En kiosque depuis le 18 novembre.
FRICOTE - trimestriel - 4,50 euros

+ Je n'arrivais plus à mettre la main sur la nouvelle mouture de STANDARD, voilà qui est réparé. Standard est une de mes revues phares, je les ai tous ou presque. J'ai encore les tous premiers, ceux où Gaspard Augé binôme de Justice faisait à l'époque quelques illustrations. Ce trimestriel qui mêle mode et culture propose un  thème par numéro et tout s'articule autour de celui ci : les interviews, les rencontres, les pages mode. Dans ce numéro, on peut lire, entre autre jolies choses, un article sur la secrétaire dans le cinéma hollywoodien, les interviews de la chanteuse Alice Lewis, de Niels Schneider le comédien angélique des Amours Imaginaires, de Léa Seydoux & Rebecca Zlotowski pour Belle Epine, un article éthique sur des producteurs de coca qui tentent de reboiser l'Amazonie, un récit sur la vie de Mademoiselle Jeanne, la célèbre secrétaire créée par Franquin et très éprise d'un certain...Gaston Lagaffe. Underground, pointu et impertinent, Standard parle des cultures émergeantes et des tendances du moment. A découvrir absolument.
STANDARD - Trimestriel. 5,90 euros.

+ Pour terminer, le dernier numéro d'un magazine qu'on ne présente plus Les INROCKUPTIBLES. Au départ mensuel puis hebdomadaire il a jalonné ma jeunesse et m'a permis de construire ma modeste culture musicale. Je lui avoue des infidélités chroniques ces derniers temps car je deviens de moins en moins en accord avec certaines de ses prises de position politiques ou sociales. Je regrette également les chroniques cinéma ultra sélectives qui s'évertuent à n'aimer qu'un "certain cinéma". Néanmoins la revue reste un maitre ès-musica. Les chroniques musicales sont bien écrites (et dieu sait combien il est difficile d'écrire sur la musique !) et les interviews sont longues et très bien réalisées. Selon moi les inrocks devraient rester un hebdo musical uniquement, thème dans lequel ils excellent. Les compil offertes régulièrement en bonus avec la revue sont énormes et c'est presque Noël de pouvoir écouter et découvrir les nouveaux groupes chroniqués (j'aime bien les passer en fond sonore pour "ambiancer" les soirées).
Les INROCKUPTIBLES - hebdomadaire - 3,90 euros (avec CD)

jeudi 25 novembre 2010

Beast band

KJFG n°5 est court métrage hongrois très drôle, produit en 2008 par les studios Baestarts. Réalisé par Alexei Alexeev, il a reçu de nombreux prix et notamment le crystal d'Annecy en 2009 et le prix SACEM pour la musique.
Un ours, un lapin et un loup sont en pleine répétition...

Ma ligne de basse

Le matin, j'aime bien prendre mon petit déjeuner en regardant les clips. Je me réveille avec la radio que j'écoute un quart d'heure sans bouger sous la couette, histoire d'émerger en douceur. Douche, puis je mets les clips en mangeant mes tartines. J'ai toujours adoré ça (les clips et les tartines), mais je dois dire que ces derniers temps j'ai du mal à en trouver des bons. Et là, je tombe sur Billie Jean de Mickaël Jackson. La chanson est déjà en elle même fantastique mais le clip l'est aussi. Je me souviens que la première fois que je l'ai vu, il y maintenant quelques année, cette vidéo m'avait fasciné. Tout y était innovant : la chorégraphie, les effets spéciaux, la réalisation. Ce qui m'avait vraiment plu, sur le moment, c'était les dalles qui s'allument quand Mickaël marchait dessus. Je voulais les mêmes. Mon rêve aurait été d'avoir une maison avec des dalles qui s'allument quand on marche dessus. C'est un peu comme le petit train de Ricky ou la Belle Vie. Plus tard, je voulais une maison traversée par un petit train et avec des dalles qui s'allument...



Le clip Billie Jean a été réalisé en 1982 par Steve Barron, qui a été choisi car il était très innovant dans ce domaine, à l'époque. Il voulait vraiment créer quelquechose que les gens aient plaisir à voir et revoir et "présenter la musique de la façon la plus visuelle possible". Mickael Jackson a tout de suite vu le potentiel du concept de vidéo clip comme élément à part entière. Le clip était alors un simple moyen de mise en image promotionnelle d'une chanson. Exigeant et perfectionniste, Mickael souhaitait avoir quelquechose d'unique pour chacune de ses chansons et a été l'un des premiers à demander des mini films pour illustrer sa musique. C'est la raison pour laquelle on attribue au chanteur le titre d'"inventeur du vidéo clip" et à juste titre car il a été précurseur et innovant dans ce domaine. Le terme "clip" n'est d'ailleurs apparu dans le dictionnaire qu'en 1986, ...quelques années seulement après la diffusion du premier vidéo clip tourné sur un support film avec un vrai scénario et durant près de 14 min, Thriller...

mardi 23 novembre 2010

Girls, girls, girls

Samedi soir, j'ai eu la chance d'assister à un très beau plateau folk organisé par La Clef à Saint Germain en Laye : Julie Hanse, Julie Doiron and co, Alina Orlova + DJ Penny Lane.



Pour l'occasion, La Clef avait installé fauteuils et canapés douillets devant la scène afin de créer une ambiance intimiste et cosy.
Le set a démarré avec les chansons de Julie Hanse, une jeune interprète de 15 ans, déjà très à l'aise sur scène. Je me souviens d'une bonne reprise de Sea of Love de Cat Power.
La chanteuse canadienne Julie Doiron est arrivée ensuite sans Fred Squire mais avec Daniel Romano pour la dernière date de la tournée Daniel, Fred & Julie. Elle nous explique qu'elle fera un set plutôt acoustique et non électrique et qu'elle n'a pas de setlist car de toute façon elle ne la suit jamais mais chante les chansons suivant ses envies, celles des musiciens et les demandes du public. Elle démarre seule en acoustique mais je dois bien avouer que l'émotion arrive quand elle chante avec ses deux compagnons : lorsque les voix du trio se mélangent il se dégage alors quelquechose de magnifique et de profondément apaisant. Le projet Daniel, Fred & Julie est né du guitariste, compositeur Daniel Romano qui imagine de nouveaux arrangements sur des chansons folk traditionnelles ainsi que quelques compo. Il réunit Fred Squire et Julie Doiron sur le projet et tous se retrouvet dans le garage de Fred aménagé en studio à Sackville en 2009 à enregistrer un disque "homemade" en mono dans un pur esprit lo-fi. Véritable retour au source, cette album sans prétention vous prend par la main et vous emmène dans les prairies de l'ouest canadien, contempler les plaines agricoles à perte de vue .




































Je vous laisser juger avec le titre Your love :
           

Enfin Alina Orlova que j'attendais avec une grande impatience fait son entrée sur scène. Boucles rousses, peau diaphane, regard bleu. Elle prend son temps, susurre timidement quelques mots sur ses chansons. Bientôt le piano et elle se mélangent et le public se laisse envouter par les contes mélodieux, la voix douce et fragile de l'artiste. Cette toute jeune chanteuse lituanienne, petite protégée du label Fargo, compose des chansons en russe (sa langue maternelle), lituanien (sa seconde langue) et anglais, "Les chansons me viennent indistinctement dans l’une des ces trois langues"  confie-t-elle. Elle avoue s'être très rapidement approprié le piano, qu'elle a appris très jeune, comme moyen d'expression. Elle commence d'abord par peindre et dessiner mais délaisse ces pinceaux pour la musique : "Pour exprimer mes émotions, la musique était plus puissante, plus physique que la peinture, elle passe par le coeur plus que par le cerveau". Elle commence à composer dès l'âge de 17 ans et devient très vite une artiste alternative très reconnue dans son pays : "Je suis assez connue en Lituanie et en Russie, je remplis les salles. C’est peut-être parce que je suis la seule à faire ce genre de musique indé". Son album y est d'ailleurs sorti depuis 2008.













































Je ne résiste pas à la tentation de publier trois vidéos de monsieur Hiboo qui excelle dans l'art de filmer les artistes qu'il aime.
Le très beau "Lijo" enregistré avec la belle acoustique du Salon Musical Saint Eustache à Paris le 26 mars dernier.




Ci après deux titres de la session du 8 novembre dernier qu'elle a donné au Café de la danse à Paris.
Le premier : Anyway m'a beaucoup fait penser à Tori Amos, dans les intonations, la façon de faire corps avec le piano, ...Il n'est malheureusement pas présent sur son album.


Le suivant : Lullaby , chant traditionnel russe qu'elle a entonné lors du rappel final en acoustique, assise tranquillement sur la scène. Cette comptine magnifique a clos un set d'une rare beauté laissant un public sous le charme.



Vous pouvez voir également le concert à emporter d'Alina réalisé pour la blogothèque ici.

Nul besoin de comprendre les paroles des chansons d'Alina. Certaines musiques touchent l'âme et laisse totalement dans le vague. Je suis repartie avec son album Laukinis suo dingo, heureuse d'avoir un morceau de ce trésor.
http://www.myspace.com/alinaorlova

lundi 8 novembre 2010

Willy Rizzo : chasseur d'étoiles

Direction le Salon de la Photo, Porte de Versailles, Parc des Expositions, pavillon 4 - espace surchauffé, trop de monde partout - overdose - au détour d'un stand, une bouffée d'air : la première rétrospective en France du photographe Willy Rizzo. La salon de la photo a souhaité rendre hommage à l'artiste en choisissant 100 clichés retraçant 60 ans de carrière. La première image que je vois et qui m'interpelle c'est le portrait immense de Catherine Deneuve en noir et blanc. Je m'arrête, j'admire : John Wayne dans son lit, Bruce Willis nu sous sa douche, la "demi-photo" de Marlon Brando (on ne lui voit qu'une partie de son visage), Marilyn plus naturelle que jamais...

Willy Rizzo démarre sa carrière en faisant du photojournalisme pour Life et pour Point de vue. Il se distingue en réalisant ses prises de vues à la tombée du jour pour avoir une lumière basse et différente. Beaucoup plus attiré par le luxe et les paillettes, il se voit confier par France Dimanche les photos du premier festival de Cannes : les plus belles stars défilent devant son objectif. Il prolonge l'aventure en partant pour l'Amérique photographier Gregory Peck, Cary Cooper, ...

Quand il rentre en 1949, démarre l'aventure Paris Match : il participe à la fondation du magazine. Il en réalise la première couverture avec Winston Churchill en 1949. Willy Rizzo devient alors un véritable dandy, charmeur, roulant en voiture de sport et toujours entouré de femmes sublimes. Il fait partie de cette nouvelle "race" de photographe évoluant dans le luxe et la jet-set, en total  opposition avec l'époque de Doisneau. Pendant plus de 20 ans, il réalise de magnifiques portraits des stars les plus célèbres, prises souvent dans leur intimité, « par connaissance, par fascination, et souvent au culot »: Marylin Monroe, Jane Fonda, Jean Paul Belmondo, Yves Saint Laurent, Maurice Béjart, Françoise Sagan, Salvador Dali, Marlène Dietrich et bien sur Jack Nicholson qu'il rencontre dans un restaurant français "Le Bistrot" à Beverly Hill. Il est étonné de voir combien l'acteur qui n'aime pas beaucoup être photographié connait l'art et la technique photographique. Une amitié très forte démarre alors entre eux et ce depuis 35 ans. Ils passent toutes leur vacances ensemble.

"Que dire de Jack ? C'est un ami très cher qui a, en plus, la chance d'être photogénique. Avec lui rien n'est prévisible, ça arrive n'importe où, à n'importe quel moment, contre sa volonté."

Lors d'un reportage qu'il réalise pour Paris Match sur Maria Callas il inspire à Hergé  le personnage de Walter Rizzoto, le photographe de Paris Flash pour "Les Bijoux de la Castafiore."
Directeur artistique de Marie Claire, collaborateur pour Vogue, on lui demande de travailler "avec son regard". En grand amoureux de la plastique féminine, il s'emploit à sublimer la beauté des femmes.

« Notre métier est un perpétuel défi. Lorsqu’on a une heure avec une célébrité, le talent doit être tout de suite au rendez-vous. Il faut dans l’immédiat trouver l’idée, l’accessoire, qui fasse la synthèse de la personnalité, par exemple des loupes pour photographier Dali ou un tourne-disque pour Marlene Dietrich.
Ce qui transpire des photos de Willy Rizzo est une sorte d'intimité révélée, de vérité aussi.
Témoin d'une époque, les clichés laissés par le photographe sont uniques.


Quelques morceaux choisis tirés pour la plupart du catalogue officiel de l'exposition "Willy Rizzo - Une vie de photographe" :
 
Brigitte Bardot - Saint Tropez - 1958 
"Je l'ai appelé et la seule façon pour elle de venir à moi était à quatre pattes. Je n'ai pas pu résister."

"Ce n’est pas facile d’être photographié, il faut une grande concentration, de la patience. Pour le photographe c’est la même chose.Quand on est au niveau de chercher plus que la photo, cela demande un effort immense. Après cet effort passé, il en reste quelque chose."

 Robert Mitchum - Hawaï - 1961
"Le grand Bob ne fait jamais rien pour les photographes, c'est dans son personnage, mais j'étais devenu copain avec lui sur le tournage de Rampage, près de Hawaï. Un personnage formidable, étonnamment cultivé et raffiné".

Marlène Dietrich - Monte Carlo - 1956
"C'est une photo d'apparence très simple : la star de l'Ange bleu, en pantalon noir et chemisier, aimait chanter I Want to be alone with my gramophone. Capricieuse, bourgeoise, chez elle, elle était capable de vous recevoir en pantoufles. Marlène était le contraire de l'image qu'elle montrait à l'écran."
John Wayne - Los Angeles - 1957
"On a souvent une image d'un cowboy mal dégrossi, mais il était très élégant dans sa maison d'Encino, en Californie, décoré avec beaucoup de raffinement. Il adorait Paris."
Marilyn Monroe - Hollywood - 1962
La photo a été prise 15 jours avant sa mort dans la maison d'une amie. C'était une rencontre chaotique car elle était dans un état émotionnel fragile. Quand elle est apparue, je suis tombée sous le charme."
Fred Astaire et sa fille - Paris - 1961
"L'une de mes idoles, de passage à Paris, avec sa fille. Je les ai photographiés dans la bonne humeur à la terrasse du Fouquet's. Entre les mains de Fred deux photos de moi de Marlène Dietrich."

Bernadette Lafont - Studio Willy Rizzo - 1965
"Je n'avais aucune idée lorsqu'elle est arrivée au studio. Et puis, j'ai pensé à la louve de Rome. Poser nue à quatre pattes ? Aucun problème pour Bernadette qui explose sur le fond noir."
http://www.willyrizzo.com/

Sintel

Sintel est un court métrage dramatique d'héroïc fantasy, racontant l'histoire d'une jeune aventurière à la recherche d'un dragonneau ...La particularité de ce projet est qu'il a été entièrement réalisé en images de synthèse par des logiciels open source (Blender, GIMP, Inkscape, MyPaint, Krita ou encore OpenEXR). Produit par la société Blender, basée à Amsterdam et avec le concours financier de milliers d'internautes, Sintel a été présenté pour la première fois en octobre dernier au Netherlands Film Festival d’Utrecht au Pays Bas. Il s'agit de la troisième réalisation des studios Blender en utilisant ce principe de logiciels libres. Le résultat est plutôt très réussi.



Plus d'infos sur le projet ici.

mercredi 3 novembre 2010

ABC3D

Je me suis offert le livre ABC3D de Marion Bataille à Noël il y a deux ans maintenant et il fait toujours l'unanimité quand des personnes le découvrent chez moi. La mise en volume des lettres de l'alphabet est surprenante.Totalement ludique et ingénieux. A découvrir dans l'animation vidéo qui suit :

Tumblr ?


Tumblr ? kesako ?
Si comme moi vous découvrez un nouveau mot chaque jour et bien voici celui d'aujourd'hui !
Totalement imprononçable (si quelqu'un a des pistes qu'il me contacte), Tumblr, abréviation de tumblelog ( littéralement un "journal de bord en désordre") est une  plateforme de microblogging (une sorte de blog XS) se situant à mi chemin entre un vrai blog et Twitter. Ce moyen d'expression privilégie la rapidité et la facilité de mise en ligne de contenus variés et notamment au moyen de l'iphone. Un tumblr peut d'ailleurs être consulté via ce dernier. Un seul objectif : l'e-ffi-ca-ci-té ! et ceci en un minimum de temps. Pas besoin d'avoir fait math sup pour créer votre espace personnel. Votre tumblelog se créé en 1 min et la gestion de ce dernier est d'une facilité déconcertante ! Vous pouvez vous lâcher sans problème sur tout ce que vous aimez : citations, textes courts, vidéos, musiques, photos, lien, etc...Il est ainsi possible de faire partager quasi en temps réel toutes vos découvertes ! Beaucoup disent que Tumblr est un blog pour paresseux...mais je ne trouve pas,  il s'agit bien d'une plateforme offrant dynamisme et réactivité.
Tumblr, the easiest way to blog
Si vous voulez voir à quoi ressemble un Tumblr vous pouvez en voir un ici 
un autre très musical la.
 Mais voici mon coup de coeur de Tumblr, si je puis dire.
 Il s'agit de If we don't, remember me qui propose des gifs animés géniaux d'extraits de films : les yeux effrayants de Jack Nicholson dans Shining, les battements de cils ingénus de Audrey Hepburn, la bouche de Brigitte Bardot dans le Mépris, un mouvement de chapeau à la Charles Bronson dans Once Upon a time ....un régal !

jeudi 28 octobre 2010

INSCT

Voici une vidéo assez dingue, née de la collaboration entre J. Timpernagel pour l'animation graphique et la musique de J Mader aka Skyence pour le morceau INSCT. Les effets visuels ont été réalisés avec l'utilisation d'After Effects et de la programmation temps réel de l'outil VVVV.
L'intéraction entre son et animation est tout à fait bluffante.
Attention, ça pique les yeux !

Skyence – INSCT from Johannes Timpernagel on Vimeo.

vendredi 22 octobre 2010

Life is uncertain

Un petit post sur le travail d'illustration de Julia Guther.
Elle a entre autre réalisé les pochettes d'albums d'Au Revoir Simone, de Telekinesis et de Lali Puna et vous pouvez voir son site la.

jeudi 21 octobre 2010

La Maison en Petits Cubes

La Maison en petits cubes a remporté le cristal d'Annecy (meilleur court métrage d'animation) en 2008 et l'oscar du meilleur court métrage d'animation en 2009. Ce film réalisé par le japonais Kunio Kato raconte l'histoire d'un vieillard vivant seul et dont la maison prend l'eau...

mardi 19 octobre 2010

Breakfast in America

Parfois il faut saisir les opportunités et oublier de réfléchir. C'est ce qui s'est produit hier soir pour moi et j'ai dit oui oui oui !

Je suis repartie avec des étoiles dans les yeux.

Voila deux indices pour savoir ce que j'ai pu avoir la chance de voir et surtout d'écouter hier :

Indice n°1


Indice n°2



20h30 - BERCY - archi complet - le groupe mythique de rock progressif en plein "70-10 Tour" pour fêter leur 40 ans de carrière : S.U.P.E.R.T.R.A.M.P
J'ai pu entendre en live Crime of Century et chavirer.
Du bonheur en barre.
http://supertramp.com/

samedi 16 octobre 2010

PaPeRo

"Mon ami le robot, (playing with light)" est un court métrage d'animation super mignon réalisé par 3 étudiants de l'école des Gobelins : Louis Thomas, Theo Guignard et Benjamin Moreau. Produit par la société Cube qui "propose régulièrement à une sélection de jeunes graphistes-réalisateurs, issus des meilleurs écoles d'animation françaises, la possibilité de mettre en scène leurs premiers courts métrages".

Playing with light - Mon ami le robot from Cube Creative on Vimeo.

jeudi 14 octobre 2010

Do Androïds dream of electric sheep ?


Blade Runner The Final Cut tv spot
envoyé par taodan. - Regardez des web séries et des films.

Parfois un film devient culte sur un malentendu. Lors de sa sortie, Blade Runner a réalisé des recettes médiocres et a très vite été retiré des salles. La critique, très divisée n'a pas reconnu l'audace et le choix très personnel de Ridley Scott. Le public, s'attendant à un divertissement futuriste, a été surpris par la noirceur et la complexité du projet. Il faudra attendre la sortie du film à la télévision puis en vidéo pour que la richesse de Blade Runner soit reconnue et qu'il devienne l'un des films de science fiction les plus importants du XXè siècle.

En 1981, le jeune réalisateur britannique Ridley Scott, tout juste auréolé du succès de Alien, le 8è passager travaille sur Dune, projet auquel il finit par renoncer et pour lequel David Lynch prendra sa suite. Il est alors contacté pour réaliser Blade Runner qui deviendra son second film "à effets spéciaux". Scott n'a pas lu le roman de Philip K Dick dont le film est fortement inspiré mais impose dès le départ des exigences très précises notamment sur le réalisme des décors et des effets visuels : il veut créer une "visualisation plausible de notre futur".
C'est l'idée maîtresse de Blade Runner ("l'enfer de Ridley" comme le surnommait les techniciens de l'époque) : faire partager sa vision intime et désabusée de l'avenir de l'humanité et susciter la réflexion du public. Que deviendra l'homme parmi tout ce qu'il a créé ? Réflexion déjà initiée par d'autres réalisateurs et trahissant les inquiétudes de l'espèce humaine.
En cela, Blade Runner est certainement le film le plus complet et le plus personnel du réalisateur, comme il le dit lui-même.
Dès lors Scott va s'entourer des meilleurs techniciens afin de créer des effets spéciaux d'une qualité jamais atteinte jusqu'alors, comme on peut le voir dans la scène d'ouverture d'une beauté à couper le souffle.

Blade Runner est également à l'origine du genre cyberpunk : le film noir de la science fiction. « Le courant Cyberpunk provient d'un univers où le dingue d'informatique et le rocker se rejoignent, d'un bouillon de culture où les tortillements des chaînes génétiques s'imbriquent. » Bruce Sterling
Le roman de Philip K Dick, auteur précurseur du genre, dépeint une dystopie de Los Angeles en novembre 2019 : l'homme a créé, par manipulation génétique, une race de créature artificielle para-humaine appelé "replicant" (Ridley Scott souhaitait bannir le terme androïd, prêtant selon lui trop à confusion). Ces êtres surdéveloppé, nés pour servir mais incapable d'affectivité semble-t-il, travaillent sur des chantiers cosmiques et sont "interdits" sur terre. Cependant 4 d'entre eux s'échappent et se cachent sur terre. Un blade runner (littéralement «celui qui court sur le fil du rasoir»), policier "exterminateur" est chargé, bien malgré lui, de les retrouver et de les faire disparaitre. Lors de sa quête, il rencontrera la sublime Rachel, ...

Rick Deckard est incarné par un Harrison ford à contre emploi, alors que Les Aventuriers de l'Arche Perdu est en plein montage par Spielberg. Il incarne parfaitement l'ambiguité morale et le cynisme du personnage. Bien que le tournage fut compliqué et que Ford s'est senti assez perdu par rapport aux attentes de Ridley Scott, ce dernier s'occupant plus des décors que de ses acteurs et par rapport à la complexité de son rôle, il tient bien là un de ses meilleurs rôles. Le mal être de l'acteur durant le tournage a peut-être grandement aidé à parfaire son jeu dramatique.

Ce film est unique. Il nous transporte dans un univers très noir, étrange, violent et sensuel. A la fois fascinant et repoussant.
Blade Runner est une expérience visuelle mais également sonore. La bande son travaillée par Vangelis entre musique classique et synthétiseur apporte une dimension tout à fait particulière au film.



Un second aperçu en image de la musique de Vangelis :


Enfin, le making off du film :


Découvrez Blade Runner: le making of du film de Ridley Scott sur Culturebox !

Blade Runner reste une oeuvre étonnante et magistrale, à voir ou revoir absolument.

Pour ceux qui désirent aller plus loin je ne peux que leur conseiller le fabuleux dossier, ultra documenté, d'Ecran Large sur le film, à consulter ici.

jeudi 7 octobre 2010

You Tube/Play

Regarder une vidéo sur You Tube est devenu aujourd'hui phénomène courant. Des milliards de vidéos sont visionnées chaque jour, dont certaines font le buzz. La plateforme You Tube a décidé de s'associer avec le musée Guggenheim dans le cadre de la biennale de la vidéo créative. L'objectif est de présenter les vidéos les plus remarquables du web, provenant des quatre coins du globe. Cela donne plus de 23300 vidéos soumises et de nouvelles vidéos sélectionnées chaque jour.
Au final pas mal de choses artistiques certes mais bizarres et peu accessibles à mon sens (!) sauf quelques perles comme celles ci :

+ Bear Untitled
réalisé en 8 Bit par Christen Bach (mon préféré)


+ Noteboek réalisé par Evelien Lohbeck mélangeant stop motion et rothoscopy : bluffant !


+ Le clip dingo des Birdy Nam Nam pour Parachutes Ending réalisé par Willy Sweeney en 2008


+ Western Spaghetti by PES récompensé au festival du film de Sundance en 2009


+ The Sound of one tree clapping réalisé par Ellen Osborne


Si vous voulez voir la centaine de films sélectionnés, vous pouvez aller sur le site officiel : http://www.youtube.com/play

samedi 2 octobre 2010

The Monk and the Monkey

Un nouveau court métrage intitulé the Monk and the Monkey racontant l'histoire de Ragu un jeune garçon désirant devenir moine et qui doit faire face à un défi inattendu. Le travail d'animation d'une très grande qualité est réalisé par Brendan Carroll et Francesco Giroldini issu du Ringling College of Art + Design de Floride.

The Monk & The Monkey from Brendan Carroll on Vimeo.


Pour voir d'autres courts métrages de cette école vous pouvez aller .

You make my dreams come true



En revoyant le premier long métrage de Marc Webb (500) jours ensemble je me suis vraiment dit que ce moment était fantastiquement drôle.
Tom fou amoureux de la belle Summer vient enfin de passer la nuit avec elle. Le lendemain matin, il se rend à son travail ...plutôt de bonne humeur !


Ce film a plein d'attrait, un découpage intéressant enchainant les aller-retours dans la relation entre Tom et Summer, jouant sur l'évolution de Tom tour à tour rempli d'espoir, enjoué, conquérant ou...au bord du suicide. Tout l'intérêt du film réside dans le traitement de la relation amoureuse. Les deux scénaristes souhaitaient dépasser les codes du genre "On a suivi toutes nos idées, même les plus loufoques, de la manière dont les gens sont transportés par une chanson à celle dont ils noient leur tristesse dans un film". Pour cela ils se sont inspirés de leur propre histoire : nous "avions toujours rêvé d'écrire une comédie romantique – quelque chose d'intime et auquel on puisse s'identifier, et où la comédie proviendrait d'une certaine réalité plutôt que d'une attaque d'écureuil dans un bois. Ce film en est le résultat. L'anatomie d'une histoire d'amour. A part égale fiction et autobiographie."
Bourré de référence cinématographiques et de clin d'oeil, (500) jours ensemble se distingue par une bande originale faite sur mesure avec The Smith bien sur, The Temper Trap, Doves, Mumm-ra, Hall&Oates, She and Him (le groupe de Zooey Deschanel) sans oublier le superbe Us de Regina Spektor.



Marc Webb passionné de musique n'a pu s'empêcher d'habiller Tom de tee shirts explicites portant l'effigie de ses artistes préférés (Joy Division, The Clash) et de caser ici et la dans ses décors des indices reflétant ses références musicales.

(500) days of summer est un film aux multiples qualités, sonores, visuelles et scénaristiques : un grand petit film.

http://www.foxsearchlight.com/500daysofsummer/

dimanche 22 août 2010

La playlist du matin # 1

Le lundi matin,...une épopée à lui tout seul : comment ne pas céder au doux appel de son dunlopillo multi spires ultra confortable et de l'oreiller itou dont on va trainer la marque sur la joue jusqu'au bureau. On balancerait bien ce #"&3§! de radio réveil qui en plus de nous avoir tiré d'un rêve où enfin nous allions conclure avec Brad P. nous annonce qu'il va encore pleuvoir pendant 3 semaines, qu'un pétrolier s'est échoué sur la côte bidule et que le gouvernement met en place une nouvelle taxe destinée à financer le déficit prévisionnel anticipé d'une future caisse sociale en cours de création...Passage rapide devant la glace : yeux de cocker, coiffure façon pigeon écrasé, filet de bave sur le coin droit de la bouche et haleine qui pourrait certainement anéantir toute vie dans un rayon de 30 kms : le total look pour jouer dans Zombiland sans maquillage. Après une douche chaude, 15 cafés, un jus d'orange, 3 kiwis et un yaourt bio, il faut bien LE truc qui va insuffler suffisamment d'adrénaline pour tenir la journée. Pour cela j'ai ma playlist du matin avec des titres qui ont pour seul lien commun de faire remuer tout ce qui dort encore.

En voici les trois premiers.
A écouter le plus à fond possible (faites attention à vos esgourdes quand même) et à suivre...
N'hésitez pas à me faire part de vos suggestions ;-)


Cherokee du groupe de heavy metal suédois et chevelu Europe.


Kill The Young / Origin of illness
envoyé par Discograph. - Regardez d'autres vidéos de musique.
Le riff de départ du Origin of Illness des Kill the Young est tout simplement terrible.


Hate to say i told you so de The Hives. Sans commentaire. Le son parle de lui même.

Piano Man

Maxence Cyrin est une sorte d'ovni. Ce jeune interprète, auteur, compositeur, mais surtout réarrangeur fort d'une formation classique au piano se réapproprie des titres pop rock ou électro selon son ressenti et "à l'oreille" (il n'utilise aucune partition). Il a ainsi repris certains standards au piano dans des lives remarqués au Centre Pompidou, ou à Calvi on the Rocks. Dans son projet Növo Piano (2010) il décide de réadapter des hits du rock et de l'électro avec une version piano solo.

On se laisse porter par l'émotion qui se dégage des notes délicates notamment sur la reprise de Where is my mind des Pixies. La beauté de la mélodie est exacerbée par les images extraites du film "The Myterious Lady" (1928) avec la divine Greta Garbo.

Maxence Cyrin - Where is my mind (The Pixies piano cover) from Maxence Cyrin on Vimeo.


Le pianiste s'était déja essayé à l'exercice dans son précédent album "Modern Raphsodies". Avec Novo Piano il avoue avoir voulu "adapter des morceaux plus pop, moins minimalistes". Le choix des morceaux se fait selon une harmonie, une mélodie où une ambiance qui lui plait le tout sous un angle électro rock collant à l'époque actuelle.
Ici le titre Around the World de Daft Punk repris par l'artiste avec des extraits de film des années 30.

Around the world (Daft Punk Piano Cover) from Maxence Cyrin on Vimeo.


Un extrait du film "L'Atalante" (1934) de Jean Vigo avec une reprise de Ivo des Cocteau Twins.

Maxence Cyrin - Ivo (Cocteau Twins piano cover) from Maxence Cyrin on Vimeo.


J'ai particulièrement aimé l'association du piano et des images en noir et blanc et la poésie qui s'en dégage.

http://www.myspace.com/maxencecyrin

vendredi 20 août 2010

Chat-mot (2)

Je suis très heureuse de poster ce nouveau court métrage de la série Simon's Cat de l'anglais Simon Tofield.
Le premier avait été posté en avril l'année dernière et vous pouvez le revoir la.



Simon Tofield utilise Flash pour réaliser ses petits films sans parole qui lui demandent environ 6 semaines de travail plus une semaine pour le son. Il s'est inspiré de son propre chat : Hugh. Je craque totalement sur les petites hitoires qu'il raconte et sur le graphisme du félin.
Vous pouvez retrouver tout ce qui concerne le créateur de Simon's cat sur le site officiel et surtout voir les autres films (je recommande TV Dinner hilarant).
Chat-pot, quoi !

Rum Punch

Récemment, j'ai revu avec plaisir, Jackie Brown de Quentin Tarantino. Sorti en 1997, ce film est, pour moi, comme une "pause" dans la filmo plutôt over-violente du cinéaste, après Réservoir Dogs et Pulp Fiction. Et je l'avoue, çela fait du bien ! On y retrouve une mise en scène très soignée et des personnages travaillés que l'on apprend peu à peu à connaitre grâce à des dialogues assez savoureux. Tarantino dira d'ailleurs que Jackie Brown est en quelque sorte son "Rio Bravo" car on apprend à passer du temps avec chacun des personnages.
Fidèle a sa réputation de "relanceur de carrière", le cinéaste choisit une nouvelle fois des acteurs peu connus du grand public mais ayant un "passé d'acteur" comme Robert Forster et surtout la sublime Pam Grier qu'il rêvait de faire tourner depuis longtemps. Il l'avait vu dans de nombreux films issus de la blaxploitation, lors de ses études. Ce rôle a été spécialement écrit pour elle et par ce biais, il rend hommage à ce courant propre au cinéma américain des années 70, revalorisant l'image des acteurs afro-américains.

La bande son qui comme d'habitude chez Tarantino est presque plus culte que son film, reflète d'ailleurs totalement ce mouvement culturel dès l'ouverture avec le titre Across 110th Street de Bobby Womack qui se déroule alors que Jackie "Foxy" Brown se laisse porter par un tapis roulant dans l'aéroport où elle travaille : le décor est planté.


Tapis roulant extrait de Jackie Brown

Minnie Riperton, The Brothers Johnson, Randy Crawford mais surtout The Delfonics complètent une bande originale impeccable. Symbolisant la relation complexe et sensuelle entre Jackie et Max Cherry, le groupe phare des année 70 est repris deux fois dans le film avec les titres Didn't I (Blow Your Mind This Time) et La-La (Means I Love You).
Le premier intervient dans une scène clé où Jackie et Max vont se retrouver seuls pour la deuxième fois. Max, déjà raide dingue amoureux de la belle depuis qu'il a été la chercher à sa sortie de prison (scène mémorable d'ailleurs) vient lui rendre visite pour récupérer l'arme qu'elle lui a "emprunté".



Alors que Max et elle commence à discuter,Jackie choisit un de ses vinyls, allume une cigarette et savoure ce moment. Max la regarde, amusé.



Un peu plus tard, Max se rend dans un magasin de disques...

...pour acheter une compil du groupe.



En 1968, Didn't I (Blow Your Mind This Time) est LE hit du troisième album du groupe, pionner du style Philadelphia sound (The Philly Sound), popularisé par Thom Bell et principal concurrent du son de Motown. Le trio vocal composé des frères William et Wilbert Hart et de leur ami Randy Cain connaitra un succés immédiat avec les deux standards repris dans la BO de Jackie Brown mais déclinera très rapidement avec le départ de Randy. Leur style nouveau construit autour de ballades sucrées, de chant gospel et d'orchestrations faites de violons et de cuivres propre au son Philly déchaine les passions. Leurs titres ont été plus récemment repris et samplés par des artistes comme les Fugees ou Missy Elliott.

Une vidéo du groupe reprenant un de leur titre phare La-La (Means i love you)

Inutile de dire que je vous recommande chaudement ce petit bijou cinématographique ainsi que sa bande originale - indispensable - à passer dans toute soirée entre amis digne de ce nom !

Un petit bonus ;-) pour terminer.

Pour aller plus loin : un bon site sur le cinéaste ici et je conseille également l'excellent bouquin de Jérome Charyn - Tarantino - chez Denoel - récit prenant et juste sur le "style tarantino".